Publié dans Société

Droits des femmes - Les lois restent timides...  

Publié le vendredi, 04 avril 2025

L’application des législations fait encore défaut à Madagascar. Pourtant, les lois existent bel et bien, si l’on prend exemple des droits des femmes. Dernièrement, une loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) a été adoptée, et les sensibilisations y afférentes se sont multipliées. Pourtant, davantage de femmes sont victimes de violences sous toutes ses formes, que ce soit psychologique, économique, physique ou sexuelle.

Certaines ne connaissent même pas encore les cas de violence et les trouvent normaux, même les viols et incestes. « Les lois timides ne définissent pas exactement les cas. Pour y remédier, nous envisageons de présenter une nouvelle proposition de loi pour renforcer les législations et éviter le vide juridique », avance Mbolatiana Raveloarimisa, du mouvement Nifin’Akanga. 

Pour la Brigade féminine de proximité (BFP) d’Antananarivo, tous les cas de violences y passent presque quotidiennement, y compris les viols conjugaux. Ces derniers sont dénoncés avec d’autres cas, notamment psychologiques, lorsque la femme ne peut plus les supporter. « Outre l’écoute et la réception des plaintes, nous orientons également les victimes dans d’autres services si nécessaires, par exemple au sein de la Police des mœurs et de la protection des mineurs pour les cas de viol. Si la victime est sujette à une incapacité à travailler pendant moins de 10 jours, nous convoquons l’auteur de violence pour une sensibilisation et négociation. Dans le cas contraire, nous accompagnons la victime à porter plainte », résume Vonintsoa Ralaiarison, commandant de la Brigade féminine de proximité (BFP Tanà). 

Dans tous les cas, la société civile salue les efforts déployés dans la lutte contre les VBG et la promotion des droits des femmes. Il y a encore du pain sur la planche, notamment pour les cas de viol et d’inceste. La culture du viol est à éradiquer par le renforcement des sensibilisations et sanctions. La honte doit changer de camp...

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Editorial

  • Avenir devant
    De la philosophie et un peu de la … morale ! Un septuagénaire se plaisait à ressasser quand il s’adressait devant les jeunes « nous, les personnes âgées, les aînés, notre avenir c’est désormais derrière nous, tandis que vous les jeunes, votre avenir est devant vous ! » Pour les quinquagénaires, les sexagénaires, les septuagénaires encore pour les octogénaires, ils n’ont pas à anticiper ni à projeter pour un avenir. Ce qu’ils n’ont pas pu faire ou réaliser durant leurs années d’activité, on ne peut plus les rattraper pour les années à venir. Sauf, exception pour certains qui confirment d’ailleurs la règle. Les soixante ans passés, les soixante-dix ans vécus et les quatre-vingt ans traversés, si le sort en permet, suffisent largement pour peser lourdement sur l’avenir. On ne peut ne pas ignorer le poids de l’âge. On peut faire semblant de paraître encore jeune mais les signes et les…

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